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Vital Kamerhe à l’Economie nationale, voici les défis qui l’attendent.

By on 25 mars 2023 0 354 Views

Ainsi, l’ancien Directeur de cabinet du Président de la République fait son retour aux affaires après plus de deux ans de période sombre marquée par le procès 100 jours dans lequel il a été accusé de détournement de plusieurs millions de dollars américains destinés aux travaux d’infrastructures avant d’être acquitté.

Ce poids lourd de la politique congolaise rejoint un secteur de l’Economie nationale en pleine tempête à cause notamment des effets de la crise russo-ukrainienne au plan international mais aussi à la hausse généralisée des prix sur les marchés nationaux de la République Démocratique du Congo (RDC).

Le nouveau Ministre de l’Economie nationale devra rapidement renouer le lien entre les secteurs privé et public de plus en plus en contradiction alors qu’ils sont censés parler le langage.

Vital Kamerhe devra travailler pour obtenir la stabilité de prix des produits de première nécessité sur les marchés de la République Démocratique du Congo mais aussi veiller au respect des règles en la matière.

Poursuivre les réformes déjà entamées devrait également être l’un des chantiers de l’ancien président de l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo.

Vital Kamerhe devra aussi avoir un œil fixé sur le cadre macroéconomique pour bien cerner les performances de l’économie et l’évolution de la production, de l’inflation et de la balance des paiements.

À ce jour, le ministère de l’Economie nationale est dirigé par l’actuel Ministre des Finances, Nicolas Kazadi, qui assure l’intérim après la destitution du titulaire Jean-Marie Kalumba par le Parlement congolais.

Jean-Marie Kalumba a été jugé incapable de réguler la flambée de prix des produits de base qui secoue le pays depuis plusieurs mois.

La République Démocratique du Congo compte près de vingt-sept millions de personnes en situation d’insécurité d’insécurité alimentaire aiguë.

Les perspectives à moyen terme pour la RDC sont favorables, les estimations prévoyant une croissance de 6,4 % en 2023. Cependant, l’économie congolaise reste vulnérable aux fluctuations des prix des produits de base et aux performances de ses principaux partenaires commerciaux, l’exposant ainsi aux perturbations liées aux conflits géopolitiques et à la résurgence de la pandémie de Covid-19.

Les conséquences économiques de la guerre en Ukraine, à travers la hausse globale des prix des aliments et du pétrole, pourraient exercer une pression plus forte sur le déficit budgétaire, l’inflation et la consommation des ménages, exacerbant ainsi la pauvreté et les inégalités.

Compte tenu des conflits persistants à l’Est, le défi immédiat de la RDC est de renforcer la sécurité et de maintenir la stabilité politique et macroéconomique tout en intensifiant les réformes en cours pour assurer une croissance durable.

La RDC se classe au 164ème rang sur 174 pays selon l’indice de capital humain 2020, conséquence des décennies de conflits, de fragilité et de développement contrarié.

L’indice de capital humain de la RDC s’établit à 0,37, en dessous de la moyenne des pays d’Afrique subsaharienne (0,40). Cela signifie qu’un enfant congolais né aujourd’hui ne peut espérer réaliser que 37 % de son potentiel, par rapport à ce qui aurait été possible s’il avait bénéficié d’une scolarité complète et de qualité, et des conditions de santé optimales.

Les principaux facteurs à l’origine de ce score médiocre sont le faible taux de survie des enfants de moins de cinq ans, le fort taux de retard de croissance des enfants et la piètre qualité de l’éducation.

© 2023 Tokia.cd | Ariel Kayembe

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