RDC : Vital Kamerhe évacué en France pour des soins de santé

L’ancien directeur de cabinet Vital Kamerhe a été évacué à Paris le mardi 4 janvier 2021, renseigne Jeune Afrique. Ce voyage intervient après pratiquement un mois depuis sa remise en liberté provisoire.

C’est le soulagement, avance le magazine qui cite des proches de Kamerhe, parti de Kinshasa lundi 3 janvier 2022. A bord du jet privé loué pour l’occasion, l’ex-Dircab du Président Tshisekedi a été accompagné de son Assistant et Directeur de communication, Michel Moto, ainsi que de son médecin Maneno Riziki. Ensemble, ils ont pris la destination de la ville de Paris où ils ont rejoint Hamida Chatur, la femme de VK, partie de Kinshasa la veille.

“Le couple Kamerhe a maintenant posé ses valises en France en région parisienne”, affirme Jeune Afrique, tout en précisant que “l’information a été gardée secrète jusqu’à la dernière minute, pour éviter que cela ne capote. Vital Kamerhe devait partir quelques jours plus tôt, mais il a fallu négocier avec le pouvoir, qui avait besoin de certaines garanties”.

Le voyage de Kamerhe pour Paris est l’aboutissement d’âpres discussions non seulement entre Félix Tshisekedi et son allié de CACH, mais aussi dans l’entourage du Président de la République dont les différents acteurs n’arrivaient pas à accorder leurs violons au sujet de “cet allié encombrant mais utile”.

Cependant, quoi qu’autorisé, par le Procureur général près la Cour de cassation, à quitter le territoire congolais, Vital Kamerhe est astreint d’y revenir au bout de trente jours, sauf mesure exceptionnelle. En effet, conformément aux clauses de remise en liberté provisoire de VK, celui-ci n’avait pas le droit de quitter Kinshasa sans l’autorisation écrite du Procureur. Et ce, pour une durée maximale de 30 jours. Cette autorisation a été délivrée au leader de l’UNC peu avant Noël.

Reconnu coupable de plus de 48 millions de dollars américains destinés à un des projets du vaste programme des 100 jours du Président Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe a été condamné à 20 ans de prison en juin 2020. En appel, sa peine a été réduite à 13 ans. Alors que la procédure en cassation n’a pas encore touché à sa fin, l’ancien Dircab de Tshisekedi a bénéficié d’une remise en liberté provisoire, notamment pour lui permettre de se faire soigner, son état de santé s’étant détérioré depuis son incarcération en avril 2020.

©️ 2022 Tokia.cd | Nicolas Kazadi