Nord-Kivu: Ebola est mort

Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a déclaré ce lundi 3 mai la fin de la 12e épidémie d’Ebola apparue depuis le 7 février dernier dans le Nord-Kivu, précisément dans la ville de Butembo, Byena, Katwa et Musienene.

La nouvelle a été personnellement rendue publique par le nouveau ministre de la Santé publique, hygiène et prévention, Docteur Jacques Mbungani qui n’a pas caché sa satisfaction.

Appel à la vigilance

Toutefois, le ministre à appelé à la vigilance. « Le risque élevé de résurgence des épidémies reste permanent et doit servir de signal galant pour que les systèmes de surveillance épidémiologique soient renforcés. Ainsi nous recommandons aux autorités sanitaires locales de continuer à maintenir les mécanismes d’alerte et de surveillance à base communautaire afin de rester vigilant pendant toute la période de l’après épidémie de la maladie à virus Ebola ».

Le numéro 1 de la santé publique a renchéri en ces termes. « … nous rassurons la population du Nord-Kivu qu’une équipe continuera de soutenir le transfert des compétences vers les prestataires locaux en vue de préserver les acquis de cette riposte ».

Atroce et meurtrière, cette 12e maladie à virus Ebola infecté dans l’ensemble douze personnes et ravi la vie à six d’entre elles.

Cette résurgence née de l’épidémie qui sévissait déjà en 2020 n’aura pas beaucoup duré grâce à la maîtrise que le pays a acquise en matière de lutte contre Ebola.

Les antécédents meurtriers

Entre 2018-2020, la province du Nord- Kivu a été victime de l’épidémie Ebola, une maladie mortelle qui a infecté 3 470 personnes dont 28 % d’enfants et ravi la vie à 2 287 personnes.

Tout commence le 7 février 2020, un nouveau foyer d’Ebola a été déclaré dans la province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo par le ministre Eteni Longondo.

Moins d’un an seulement après la fin de deux précédentes épidémies d’Ebola dans le pays. Il s’agit, comme le souligne Médecins Sans Frontières (MSF) de la douzième épidémie d’Ebola qui sévit dans le pays.

Le premier patient a été confirmé avec le virus Ebola le 7 février, après son décès dans un hôpital de la zone de santé de Katwa.

En date du 24 février, huit personnes ont été testées positives, dont quatre en sont décédées.

Il sied aussi de noter que la province du Nord-Kivu n’est pas la seule à subir ces attricité du virus.

Le 1er juin 2020, une nouvelle flambée de maladie à virus Ebola (MVE) était déclarée dans la province de l’Equateur, à l’ouest de République démocratique du Congo.

C’était la 11ème épidémie d’Ebola enregistrée dans le pays.

Apparue alors que le pays était aux prises avec la 10ème épidémie d’Ebola en cours à l’Est, et dans un contexte de pandémie de Covid-19, cette nouvelle flambée d’Ebola s’est étendue à 11 zones de santé de la province d’Equateur, dans une province grande comme quatre fois la Belgique.

En effet, « L’épidémie se déplace avec la population par voie terrestre et fluviale, vers des zones reculées, dans une province où les infrastructures sont rares et les villages éloignés les uns des autres », explique le Dr Maria Mashako, coordinatrice médicale MSF.
« C’est pourquoi nous mettons en place une réponse décentralisée, en déployant en priorité nos équipes dans les aires de santé affectées les plus reculées, avec de petites structures facilement accessibles aux communautés. », a-t-il conclu.

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