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Le sang des victimes des massacres dans l’affaire Kamuina Nsapu crie vengeance

By on 20 novembre 2021 0 199 Views

Plus de  3 380 personnes, femmes et enfants compris, ont été tués lors de ces violences, selon un décompte de l’Église catholique au Congo. Au moins 1,4 million de Congolais ont été déplacés. Un groupe s’est rendu à Lubumbashi, un autre en Afrique du Sud et les autres se sont caché dans des provinces voisines pour fuir ces massacres, cependant plusieurs ont disparu.

Malgré des multiples enquêtes internationaux désignant les coupables dans cette affaire, les présumés coupables sont aux affaires dans le nouveau régime et dirigent le pays ensemble avec le président Tshisekedi.

Jean Billy Kayembe victime de ces massacres nous relate ce qui s’est passé: « Les militaires sont entrés dans notre maison plusieurs fois, ils ont volés les marchandises de Papa, ils cherchaient des armes mais ne les ont pas trouver. Ils nous ont frappés et insultés en disant qu’ensemble avec notre père ils ne nous lacherons pas. Notre père a disparu jusqu’à ce jour et mon frère Jean-Baptiste Mukendi Kayembe se retrouve en exile en France . Nous craignons pour notre vie »  Les enfants paient le prix fort dans cette guerre. Plusieurs ont été enterrés dans les 80 fosses communes répertoriées par les Nations unies.

« Aujourd’hui le calme est revenue mais le problème n’est pas réglé. Il faut craindre le retour de ce mouvement à cause de la faiblesse de l’autorité de l’Etat. Le problème n’est pas réglé et cela constitue une crainte d’insécurité. »  estime Puiss Mbwess acteur de la société civile intérrogé par nos confrères du média Deutsche Welle (DW) – Auteur Kossivi Tiassou.

Depuis les massacres de 2016 au Kasaï, des défenseurs des droits de l’homme et des acteurs de la société civile exigent que les auteurs de ces massacres soient traduits devant les tribunaux. Après des interrogatoires, sept militaires parmi ces officiers et un policier ont été mis aux arrêts le 22 juillet 2020. Ces officiers sont accusés d’avoir doté des militaires de tenues de policiers, dirigé directement les opérations contre les civils et dissimulé des cadavres dans des fosses communes.

Deux experts de l’Onu, la Suédoise Zaida Catalan et l’Américain Michael Sharp, qui enquêtaient sur l’existence des fosses communes au Kasaï, avaient été également tués dans cette région.

©️ 2021 Tokia.cd | Nicolas Kazadi

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