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Congo Central : comprendre l’affaire du crédit de 6.000.000 $ en trois points !
Trois éléments de la question orale, elle-même, ont amené notre rédaction à se poser des questions sur les motivations réelles du député provincial ci-haut cité :
1. Le timing reproché au Gouverneur :
L’initiateur de la question orale dénonce l’autorisation accordée au Gouvernement provincial pendant les vacances parlementaires qui, à son avis, était faite à dessein pour éviter la plénière aux fins d’exclure tous les autres députés provinciaux.
Il sied de préciser que la souscription d’un emprunt par le Gouvernement provincial est prévue par la loi sur la libre administration des provinces ; laquelle la subordonne à l’autorisation de l’Assemblée provinciale qui en gère tout le processus. Nulle part la loi ne donne un “timing idéal” pour introduire une telle requête.
Il est alors évident que le député aurait dû objectivement adresser sa question au Président de l’Assemblée provinciale qui gère le fonctionnement de cette institution. C’était à lui et non au Gouverneur de gérer le timing pour que la réponse à la requête attende une éventuelle plénière. Curieusement, le Président de l’organe délibérant s’est empressé d’adresser la question orale au gouverneur, comme si ce dernier avait agi derrière son dos. Ce qui n’a jamais été le cas.
Qui plus est, il interpellé le Gouverneur sans en référer à son propre bureau comme le voudrait le règlement intérieur de l’institution qu’il préside. On se demande pourquoi…
2. Le montant du crédit :
Il est vrai que le Président de l’Assemblée provinciale a transmis au Gouverneur de province l’autorisation d’emprunt d’un montant de 6.000.000 $. Mais ensuite, selon les informations en notre possession, tirées de source sûre, EQUITY BANK, qui est la banque sollicitée dans cette affaire, n’a accordé que 2.500.000 $.
Cela est vérifiable et ne demande pas une question orale pour obtenir cette information de la part de n’importe quel élu provincial qui se respecte.
3. L’utilisation du crédit :
Conformément à la lettre du gouverneur de province en notre possession, la demande de crédit a été accompagnée d’un projet de contrat de prêt qui déterminait les postes auxquels cette ligne de crédit serait affectée.
Il s’agit notamment du paiement des arriérés des factures de la société TOHA INVESTIMENT SARL qui préfinance des travaux de modernisation des infrastructures (Stade de Mfuki, certaines routes de Mbanza-Ngungu…etc), des travaux commencés sous le mandat du gouverneur Atout Matubuana et dont les arriérés ont été largement cumulés.
Cela, entre autres, pour éviter que cette société ne mette en exécution sa menace d’assigner la province en justice avec postulation à des dommages-intérêts pour préjudices subis.
Selon un expert contacté, il sied de noter que même si le Gouverneur a obtenu de la banque les 2.500.000 $, ceux-ci ne sont libérés qu’au fur et à mesure que les projets sont exprimés conformément aux postes préalablement renseignés par le demandeur.
À ce stade, alors donc que tous les éléments ont été mis à la disposition de l’organe délibérant, crié au détournement sans preuve ressemble plus à une campagne de désinformation organisée dans le but de décrédibiliser le Gouvernement provincial et peut-être de déstabiliser les institutions de la province.
À qui profite donc cette déstabilisation de la province chère au Prophète Simon Kimbangu à la veille des élections ?
Pour répondre à cette question, il faudrait peut-être regarder du côté des absents à toutes les manifestations récentes de l’Union Sacrée au Kongo Central.
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