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Kagame tombe dans le piège de Lourenço !
Le président angolais João Lourenço est un grand stratège. Ses propos récents sur la crise sécuritaire en République démocratique du Congo ont finalement confirmé tous les soupçons selon lesquels il s’agissait de Paul Kagame, le développeur, commandant en chef et propriétaire du M23.
Lourenço va ainsi griller son partenaire en affirmant que : « le M23 respecte le cessez-le-feu. Malheureusement, l’étape suivante, le cantonnement du M23, ne s’est pas encore déroulée. Mais elle ne dépend pas que du M23, elle dépend aussi de la RDC », a-t-il affirmé.
Le président angolais va ouvrir la boîte de Pandore en attribuant très innocemment la paternité du M23 à son homologue Paul Kagame. « Nous n’avons aucune raison de nous plaindre du Rwanda. C’est Kagame qui, à ma demande, nous a mis en contact avec les chefs du M23 qui sont venus à Luanda. Nous n’avons rien à reprocher à Kagame », expliquera très candidement Joâo Lourenço.
Des propos qui culpabilisent très officiellement le chef de l’État rwandais. Ainsi, point n’est plus besoin de fouiller dans les massacres à grande échelle administrés aux populations congolaises par les troupes criminelles du M23.
L’auteur intellectuel et principal commanditaire de la guerre meurtrière du M23 est bel et bien Paul Kagame. Même le président angolais insinue qu’il n’y aura plus d’affrontements entre Kinshasa et Kigali. « Je ne pense pas qu’il y aura une guerre entre le Rwanda et la RDC. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter cela », dira-t-il.
L’Angola devait envoyer un contingent militaire dans l’est de la RDC pour assurer la sécurité dans les zones de cantonnement du M23. « Quand les conditions de sécurité sont réunies, ce sera le cas », a annoncé Joâo Lorenço.
Pour lui, il faut être optimiste et se baser sur le principe selon lequel le M23 tiendra ses engagements. La situation dans la région des Grands lacs est encore préoccupante. Étant une force sous-régionale, l’EAC s’est avérée être une caisse de résonance de certains pays membres. À l’exception du Burundi, dit-on.
Car, lui seul (le Burundi) semble bien appliquer les intentions de la RDC sur sa guerre contre le M23. L’EAC représenterait les ambitions occidentales de balkanisation de la RDC, crie un activiste pro-démocratie. En revanche, la SADC représenterait les ambitions des pays membres du Brics, ce qui veut dire que l’influence entre les deux blocs s’invite à ciel ouvert en République démocratique du Congo.
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