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Journée mondiale de la liberté de la presse: JED dresse un tableau sombre en RDC

By on 3 mai 2021 0 278 Views

3 mai 2021, le monde entier célèbre la journée mondiale de la liberté de la presse.

A cette occasion, Journaliste en Danger (JED), une ONG défendant la liberté de la presse, a fait un constat amer sur l’explosion inquiétante d’attaques contre les journalistes et les médias sous le règne du Président Félix-Antoine Tshisekedi.

Dans une cérémonie organisée à l’occasion de cette Journée, le secrétaire exécutif du JED Tshivis Tshivuadi a affirmé que 228 cas d’atteintes à la liberté de la presse ont été recensés sur l’ensemble du territoire national congolais.

Depuis le mois de janvier de l’année 2021, JED a répertorié au moins 47 cas d’atteinte à la liberté de la presse dont 14 journalistes ayant reçu des menaces directes et indirectes, 11 journalistes interpellés, 9 journalistes torturés et agressés, 5 journalistes incarcérés, 5 cas d’entrave à la liberté de circulation de l’information et un journaliste disparu.

Dans son rapport publié le 2 novembre 2020 à l’occasion de la journée internationale de la fin de l’impunité contre les actes commis à l’endroit des journalistes, La liberté de l’information sous le signe du Coronavirus. Le retour des prédateurs, JED avait déjà répertorié au moins 116 cas d’attaques et atteintes diverses contre les journalistes et les médias, à cause de leur travail. Ces différentes atteintes se repartissent de la manière suivante : 1 Journaliste tué / assassiné ; 1 Journaliste porté disparu ; 9 Journalistes incarcérés (détenus pendant plus de 48 heures) ; 31 Journalistes interpellés, (détenus pendant moins de 48 heures) ; 31 Journalistes agressés ou torturés ; 15 Journalistes menacés ou harcelés ; 1 cas de pression économique ; 27 cas de censures ou entraves à la libre circulation.

Ce mauvais visage de la liberté de presse se confronte davantage au classement mondial de la liberté de la presse de Reporters Sans Frontières (RSF) où RDC n’est que 149e sur 180.

La liberté de la presse soulève également le problème de la dépénalisation des délits de presse. Quant à cela, le nouveau ministre des médias et de la communication, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya a affirmé : “la dépénalisation des délits de presse est un objectif commun. Lorsque vous arrêtez un journaliste, même s’il y a des raisons, c’est comme un crash d’avion. Tout le monde en parle”.

Toutefois, les avis restent partagés. En effet, certains observateurs notent que toute liberté doit être contrôlée et limitée et les journalistes en tant qu’acteurs de l’espace public doivent répondre de leur responsabilité.

 

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