RDC: A Kinshasa, des recrues judiciaires se disent abandonnées.

Contre l’intimidation », « pour la nomination », « pour la formation », « pour l’État de droit »… les manifestants ont hissé des banderoles et effectué une courte marche à travers le boulevard Juan jusqu’au siège du Conseil supérieur de la magistrature. Chacun a une histoire à méditer à sa manière. Les plus chanceux seront placés dans des familles, mais tous ne sont pas à l’abri des besoins. Odette, la maman du bébé, ne mâche pas ses mots. “J’ai accouché par césarienne. Si vous voyez une infection sur mes mains ici, je ne peux pas le supporter. Demandez une implication personnelle. Nous nous déshabillons et commençons à manger”, répond-elle. Sans famille d’accueil, Leonard est resté à l’église pendant plusieurs mois. “Oh, il n’y a rien à manger. En plus d’être dans une situation très difficile, d’avoir du mal à manger, de ne pas travailler, et de venir à cette manifestation à pied. On nous livre à un triste sort”, déplore-t-il. “Certaines personnes ont été enterrées ici à Kinshasa.” Plusieurs recrues sont mortes dans ces conditions de grande précarité. Fulbert agite leur portrait. “Nous sommes devenus pauvres dans cette ville. Certains ont été enterrés ici à Kinshasa”, a-t-il déclaré. Pour survivre, certains recherchent le soutien de célébrités dans leur ville natale. “Nous avons du soutien partout et nous sommes toujours redevables aux personnes qui nous soutiennent”, s’est plaint Robert. Le président du Conseil supérieur de la magistrature a accepté certains des manifestants. Ils se sont dits rassurés que le processus de nomination ait été accéléré, ouvrant la porte à la formation, au placement et aux salaires.

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