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« La question de la Congolité a été déjà vidée de toute substance par la Constitution » (Francine Muyumba)
Ce texte endossé à l’Assemblée nationale par le député Nsingi Pululu divise la classe politique. Si certains partisans du président Félix Tshisekedi sont favorables à son adoption par la représentation nationale, à l’opposition, par contre, on le juge « discriminatoire ». D’aucuns estiment qu’il s’agit d’une initiative visant à écarter particulièrement Moïse Katumbi de la course à la présidentielle.
Selon l’article 24 de la proposition de loi Tshiani, « pour des raisons de loyauté et de fidélité à la nation congolaise, l’exercice de la fonction du président de la République, du président de l’Assemblée nationale et celui du Sénat, n’est réservée qu’aux seuls congolais nés de père et mère ».
Dans sa réaction, la sénatrice Francine Muyumba a rappelé que « la question de la Congolité a déjà été vidée de toute substance par la Constitution congolaise ».
L’ancienne présidente de l’Union panafricaine de la jeunesse regrette la réactivation de ce texte « à chaque période électorale pour distraire et désorienter la population des réels problèmes qu’elle traverse ».
Pour l’élue du FCC, il est crucial de mettre un terme à la crise identitaire qui prend des proportions inquiétantes en République démocratique du Congo. « Notre priorité doit être de résoudre les véritables problèmes des Congolais », a-t-elle interpellé.
« Les dirigeants doivent agir avec efficacité pour répondre aux défis que le pays affronte, plutôt que de chercher à diviser les Congolais. Nous devons mettre fin à la manipulation de l’opinion publique à des fins politiques égoïstes. Tous les Congolais ont le droit de vivre ensemble en paix, conformément à la Constitution », a indiqué Francine Muyumba.
« Nous avons besoin de la paix »
© 2023 Tokia.cd | Ariel Kayembe