RDC : Après les Kenyans, les soldats burundais de l’EAC seront déployés au Nord-Kivu ce samedi (Communiqué).

Le secrétariat général de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) annonce le déploiement d’un contingent burundais au Nord-Kivu dans le cadre de la mise en oeuvre des clauses issues du 20e sommet extraordinaire des chefs d’Etat sous-régionaux du 4 février dernier à Bujumbura, au Burundi.
Dans un communiqué publié ce vendredi 3 mars 2023, docteur Peter Mutuku Mathuki précise que ces militaires arrivent au pays ce samedi 4 mars et que toutes “les autres troupes de l’EAC contribuant aux Etats partenaires seront bientôt déployés dans les délais convenus”.

“La République du Burundi a confirmé que le 4 mars, elle déploiera des troupes à la force régionale de l’Afrique de l’Est conformément à la feuille de route établie par les chefs d’état-major des forces de défense de l’EAC le 9 février 2023, à Nairobi”, dit le document.

Lors du sommet extraordinaire du samedi 4 février à Bujumbura, les chefs d’Etat de la Communauté d’Afrique de l’Est avaient fixé au 28 février dernier le calendrier de constitution et de déploiement du mécanisme de surveillance et de vérification du cessez-le-feu et du retrait de tous les groupes armés dont le M23.

Le chronogramme prévoyait qu’au 28 février, les rebelles pro-rwandais se soient retirés de Kibumba, Rumangabo, Karenga et Kitchanga. Puis, entre le 13 et le 20 mars, il est prévu qu’ils quittent Kishishe, Bambou, Kazaroho, Tongo et Pinga; la dernière étape étant celle du 23 au 30 mars prévoyant le retrait du M23 de Rutshuru, Kiwanja et Bunagana.

Cependant, en dépit de cet ultimatum, les rebelles n’ont pas bougé de leurs positions mais ont plutôt resserré leurs rangs dans plusieurs agglomérations, rapportent les forces vives à Masisi.

Il est à noter que les nouvelles troupes de l’EAC seront déployées au Nord-Kivu alors que le contingent kényan est déjà sujet à plusieurs critiques pour son inaction contre les groupes armés. D’ailleurs, il y a quelques jours, des manifestations pour exiger leur départ ont été initiées par des mouvements citoyens.

Mais, en dépit de toutes ces invectives anti-EAC, l’organisation sous-régionale mentionne dans son communiqué qu’elle “reste attachée à l’utilisation des cadres régionaux et mondiaux existants pour faire face à la crise de sécurité en République démocratique du Congo et réitère l’appel des chefs d’Etat à un cessez-le-feu immédiat, au retrait de tous les groupes armés dans l’Est et à ouverture du dialogue”.

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