L’Année 2022 en RDC : Baisse de 15% des violations des droits de l’homme selon le BCNUDH.

Le Bureau conjoint des Nations-Unies pour les Droits de l’Homme (BCNUDH) en République Démocratique du Congo (RDC) a publié un rapport sur les principales tendances des violations des droits de l’homme en 2022.
Le BCNUDH, dans le cadre de son mandat, surveille de près la situation des droits de l’homme dans le pays et analyse les tendances relatives à ces derniers. Les tendances sont régulièrement partagées avec les autorités afin de prendre les mesures nécessaires, y compris pour traduire les auteurs présumés en justice.

En 2022, le BCNUDH a documenté 5.969 violations et atteintes aux droits de l’homme dans tout le territoire de la RDC, soit une diminution de 15% par rapport à l’année 2021. Cela est principalement dû à la baisse du nombre de violations et atteintes documentées dans les provinces touchées par les conflits.

Cependant, malgré les efforts des autorités nationales pour mettre fin aux hostilités par les groupes armés, les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, de l’Ituri et du Tanganyika concentrent le plus grand nombre de violations et atteintes, représentant 85% de l’ensemble des cas documentés.

Comme les années précédentes, les membres des groupes armés ont commis la plus grande partie des atteintes aux droits de l’homme, soit 60% de l’ensemble des atteintes et violations documentées dans le pays.

L’année 2022 a également été marquée par une augmentation significative du nombre d’exécutions extrajudiciaires et sommaires ainsi que des victimes de ce type de violations des droits de l’homme.

Cette tendance est due à l’augmentation du nombre d’attaques meurtrières contre les civils dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, perpétrées principalement par les membres des ADF, CODECO, factions Nyatura et du M23.

Le nombre de violations des droits de l’homme documentées par le BCNUDH et attribuées à des agents de l’État a diminué, passant de 3.162 violations en 2021 à 2.400 violations en 2022, une réduction importante en ce qui concerne les FARDC.

Cependant, la persistance des opérations militaires, la coexistence des forces armées avec les populations civiles et l’impunité dont jouissent certaines unités de forces de défense et de sécurité constituent des risques graves pour les populations civiles. Le BCNUDH note également une détérioration de la situation des droits de l’homme dans la province du Haut-Lomami.

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