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Kasai-oriental: la Fondation NGOKAS appuie la célébration de la journée internationale des personnes vivant avec handicap décembre 3, 2022
« Des solutions transformatrices pour un développement inclusif : rôle de l’innovation pour alimenter un monde accessible et équilibré », est le thème de la journée internationale des personnes vivant avec handicap célébrée ce samedi 03 décembre 2022 dans la salle marie Agnès Mpokolo Wa moyi, à Mbujimayi. Une manifestation organisée par la fondation nationale des personnes vivant avec handicap du Congo, FENAPHACO, division du Kasaï-Oriental en partenariat avec la Fondation NGOKAS (Ngoyi Kasanji).
Dans une ambiance de joie et d’unité affichée, après l’exécution de l’hymne national, Maître Ezéchiel Kabamba Ya Kalu, unique conférencier du jour a exposé sur « la vulgarisation de la loi organique Nº22/003 du 03 mai 2022 portant protection des personnes vivant avec handicap. » Dans son allocution, il a exprimé sa gratitude au chef de l’État pour l’attention qu’il accorde à cette catégorie de la population.
S’adressant à l’assemblée, le coordonnateur provincial de la FENAPHACO, Jean Bosco Mutombo, a déploré la stigmatisation dont sont victimes de la part de la communauté. D’où la responsabilité de sa structure et d’autres organisations de sensibiliser la population sur ce sujet.
« Aujourd’hui, c’est le grand jour que la communauté internationale a dédié à la personne vivant avec handicap. Au sein de notre province, du point de vue culturel, on rejette et déconsidère toute personne qui a un handicap sous prétexte qu’elle est porte-malheur de la famille, c’est qui nous amène à un abandon physiologique et sociologique. Toute personne avec handicap souffre de la maltraitance au sein de la famille, société et même à l’endroit du gouvernant insouciant. De ce point de vu, notre structure et d’autres partenaires membres de la société civile avons la tâche d’éduquer, de former et d’informer ces personnes sur la prise de conscience de l’état d’esprit qu’incarne la personne vivant avec handicap enfin de tourner la page de la situation d’angoisse », s’est-il exprimé, tout en remerciant la Fondation NGOKAS pour l’accompagnement.
De son côté, la coordonnatrice de la fondation NGOKAS, Mireille Ngalula Ngoyi a exprimé sa joie de partager ce moment avec les personnes vivant avec handicap. L’appui à cette manifestation traduit l’engagement du député national Alphonse Ngoyi Kasanji, tuteur de la Fondation, qui reste attaché à la vie humaine et à lutter contre les discriminations dont souffrent ces personnes.
« Ce jour est une véritable opportunité pour notre organisation d’accompagner la FENAPHACO Kasai-oriental. Dans cette réflexion, trouvons les moyens de réduire l’écart social entre différentes catégories des communautés qui forment notre société. Dans cette ordre d’idée, je tiens à saluer l’engagement de l’honorable Alphonse NGOYI KANSAJI, tuteur de notre fondation (…). L’infirmité physique ne peut être une excuse pour justifier la démission à l’impératif de réfléchir sur les solutions des problèmes qui nous environnent. Voilà pourquoi je salue les auteurs des différentes expositions qui, n’ont seulement ont confirmé mon propos, mais ont surtout prouvé qu’il n’existe pas des barrières pour une personne déterminée à réaliser une vision », a-t-elle déclaré.
Pour matérialiser cette vision, la Fondation NGOKAS a remis des pagnes à plusieurs dizaines de personnes vivant avec handicap présentes à la manifestation. Un motif de joie pour les bénéficiaires et la représentante du ministre provincial des affaires sociales, la coordonnatrice de son cabinet Marguerite Ngjolo Okundi. Cette dernière a invité les personnes vivant avec handicap de ne pas se sous-estimer et d’exploiter leur potentiel au profir de la communauté. Elle a enfin invité d’autres personnes de bonne foi d’emboîter les pas à la Fondation NGOKAS en posant ce genre d’action.
Au cours de cette manifestation, deux autres présentations ont été suivies par l’assistance. Pierre Tshilomba, vivant avec un handicap, a montré comment il a mis en place une bureautique d’informatique sans considérer son handicap comme un frein. Pour sa part, Régine Bambindi a expliqué aux autres handicapés comment produire les savons et les pains, martelant sur son idée principale: « l’handicap est sur un membre du corps et non dans le cerveau. »
©️Tokia.cd | Assy Ntumba