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KWANGO : Retour au calme à Katoy 316 après plusieurs jours de tensions entre la police et la population.
“Si je me suis déplacé, c’est pour venir m’enquérir personnellement de cette situation” a indiqué le Gouverneur de la Province du Kwango, Jean Marie Peti Peti Tamata dès sa prise de parole. Et d’ajouter “la population défie la police; on ne respecte pas les chefs coutumiers ; l’incivisme du côté police et population a pris des ailes…”
La tension est brusquement montée entre la population et la police en début du mois d’octobre dernier suite à la mort d’un habitant; tiré à bout portant par un prétendu commissaire de police au centre de Katoy 316. Actuellement aux arrêts à la prison de Kenge.
La victime est décédé des suites de ses blessures quelques temps après.
À l’en croire, les premières enquêtes se sont soldées par la libération provisoire de la personne qui a commis cet homicide et qui a regagné en triomphe son poste de travail. Cette première décision de l’autorité compétente a atrocement énervé les habitants jusqu’à vandaliser certains biens privés et publics.
Le Chef de l’Exécutif provincial du Kwango est descendu personnellement pour s’imprégner de la situation.
Visiblement très touché par cette situation qui a entraîné aussi une sorte de haine tribale , Jean Marie Peti Peti, après s’être rendu sur le lieu ce jeudi 24 novembre 2022 pour se rendre compte de ce qui s’est passé réellement, a exprimé en premier lieu son engagement à restaurer la paix et la cohésion sociale dans cette partie stratégique de sa province. Il était devant les représentants de toutes les couches de la population avant son adresse à la population venue nombreuse l’accueillir.
Par ailleurs, le Chef de l’Exécutif provincial a souligné la nécessité de tout mettre en œuvre pour des solutions idoines et définitives sur cette question notamment la possibilité d’installer une sous commune à Katoy ; au besoin, le déplacement de la Commune de Misele vers Katoy étant donné sa position géographique.
Il sied de marquer que ces moments furent surtout une occasion pour le numéro 1 de la province de mettre en garde contre toute sorte de stigmatisation à l’endroit des personnes appartenant à d’autres communautés ou à d’autres tribus : il ne faut pas tomber dans le piège de l’ennemi. Dorénavant, je mets en garde toute personne qui va interpeller ou prendre à partie quelqu:un d’autre tout simplement parce qu’il appartient à une tribu qui n’est pas sienne. a fait savoir Jean Marie Peti Peti dans une communication à sa population. Et de surcroît, il a appelé la ladite population à laisser les services compétents faire leur travail en bonne et due forme en encourageant celle-ci [la population de 316 Ndlr] à dénoncer tout mouvement suspect et non de se faire justice.
Sans opinion préconçue, le patron du gouvernement provincial du Kwango a ensuite rassuré : “ce commandant a été appréhendé et est aux arrêts. S’il se rend coupable, il sera condamné par la justice. a martelé Jean Marie Peti Peti__ . Et de dire en plus : on ne peut pas accepter d’ôter la vie d’une personne pour rien ; quelle que soit votre cachette, on vous retrouvera et vous serez condamné . Dixit le Gouverneur du Kwango. A tous les égards, un maître mot : “Nul n’est au déçu de la loi; je vous invite au calme.”
© Tokia.cd | Assy Ntumba