“Le peuple attend toujours”: la situation sombre de la RDC décrite par la CENCO

La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a fait, au cours d’une conférence de presse organisée ce lundi 1 mars au Centre interdiocésain à Kinshasa, l’état des lieux de la situation quasi globale du pays. Cette déclaration faite par l’abbé Nshole, Secrétaire général de la CENCO fait suite à une réunion du Comité Permanent des évêques tenue du 22 au 25 février derniers.

De façon ferme, les prélats catholiques invitent les autorités en place “de se mettre au travail conformément aux dispositions légales privilégiant le bien-être de la population et la cohésion nationale.”

En même temps, les évêques mettent en garde contre les adhésions massives à l’Union sacrée qui ne doivent pas seulement être motivées par le positionnement politique et le changement de camps ne suffit pas à s’engager à travailler, précisent-ils.

C’est pour cette raison que les évêques membres de la CENCO, ont tenu à rappeler que les hommes et les femmes qui ont fait preuve de bonne éthique, d’expérience dans le domaine requis et soucieux du bien-être de la population méritent d’être cooptés pour diriger les Institutions de l’Etat et les entreprises publiques.

Sur le plan scolaire et économique, les évêques ont appelé les autorités de l’Etat à faire face à la modicité des salaires et des frais de fonctionnement, l’impaiement de nouvelles unités et des non payés, l’insuffisance et le délabrement des infrastructures qui risquent de porter gravement atteinte à la qualité de l’enseignement.

Les hommes de Dieu constatent aussi que les conditions de vie de la population ne s’améliorent pas du tout au quotidien malgré de nombreuses promesses tenues de gauche à droite.

Sur le plan sécuritaire, les évêques évoquent l’incapacité des forces armées nationales appuyées par la MONUSCO de mettre fin à une situation sécuritaire très délétère et aggravée à l’Est du pays. Une situation entretenue par les groupes armés de tout ordre.

Quant à la justice, les évêques membres de la CENCO s’indignent que le souci de justice constaté dans les procès du programme de 100 jours ne semble pas continuer avec la même allure. “Il s’est estompé et paraît sélectif”, crient-ils.

Au regard de ce tableau sombre, les hommes de Dieu ont appelé toutes parties prenantes tant nationales qu’internationales à faire chacune ce qui relève de son devoir pour l’amélioration de la situation en RDC.

Nibez