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Révision Constitutionnelle : Les voix se lèvent pour barrer la route à Félix Tshisekedi.

By on 31 mai 2024 0 292 Views

Au lendemain des élections, le secrétaire général du parti au pouvoir, Augustin Kabuya lançait déjà le go comme un ballon d’essai pour dire que ce mandat n’était pas le dernier pour Félix Tshisekedi à la tête du pays, alors que la loi fondamentale est claire : ” le mandat du président de la République est de cinq ans renouvelable une fois”; le contraire serait une violation grave de la suprême de la nation.
En visite de travail le mois d’avril dernier en France, le chef de l’État a fait une déclaration trouble annonçant ses intentions de modifier la constitution ou réviser la constitution actuelle qui régit le pays depuis sa promulgation en février 2006.
Félix Tshisekedi avait ainsi dévoilé son projet de mettre une commission pour rédiger cette nouvelle constitution, une manière pour lui de briguer autant de fois qu’il voudra à la magistrature suprême.
Et c’est à Paris où le président a de manière claire expliciter le non dit de son discours : ”Nous sommes appelés à engager des réformes courageuses”.
Certains de ses lieutenants ne se sont guerres lassés de se prononcer quant à ce.
Steve Mbikayi, député national de l’Union sacrée, a clairement répliquer au Secrétaire Permanent du PPRD, membre influant du régime passé que: ”Nous n’allons pas réviser la constitution, mais nous allons rédiger une autre constitution”; la majorité parlementaire serait déjà préparer pour faire ce passage en force.

André Mbata trahit par ses pairs?

Cette question mérite d’être posée au regard de contradictions observées après que ce professeur de droit constitutionnel ait déclaré haut et fort que : ”La constitution qui nous régit actuellement est la meilleure depuis les indépendances”, et pourquoi alors en écrire une autre si celle-ci n’a pas de lacune ?
Ceci dit Mbata qui n’a pas relevé de failles dans la loi fondamentale, se voit être trahit par les autres chantres du régime ou une façon pour lui qui serait parmi les membres de cette commission devra rédiger cette fameuse nouvelle constitution de se délire.

Dans tout le cas, le décor est planté pour ce qui semble être comme une bataille entre le pouvoir, mieux le régime Tshisekedi et l’opposition autour de la révision constitutionnelle.
A ce jour, l’opposition et la société civile vent début contre ce projet de toucher à la constitution.

”Ne touche pas à ma constitution”

Ce maître mot est repris en refrain par la quasi totalité de l’opposition et la société civile qui veulent à tout prix faire échec à ce passage en force de Félix Tshisekedi.

La coalition Lumuka de Martín Fayulu entend démarrer cette campagne: ” Ne touche pas à ma constitution”, dans les jours avenirs;
Le Pari du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie de l’ancien Chef de l’État Joseph Kabila monte au créneau, son Secrétaire Permanent, le Professeur Emmanuel Shadari se questionne pour savoir si, c’est ” la constitution qui bloque le fonctionnement du pays, c’est la constitution qui empêche à la population d’avoir l’eau, l’électricité, et pourquoi cette constitution ne l’empêche pas avec les multiples voyages”?
Ce responsable politique digère mal que l’initiative de changer la constitution provienne d’un président issu de l’opposition, qui à l’époque s’est battu bec et ongles contre une telle initiative alors que le régime passé en était le concepteur et pouvait engager des reformes pour s’éterniser au pouvoir.
André Claudel Lubaya et Seth Kikuni, candidat malheureux à la dernière présidentielle, appellent à la mise en place d’un cadre de concertation des forces politiques et sociales pour former un bloc commun pour mettre fin à un délitement de la nation.

”Cette initiative de Félix qui croît s’éterniser au pouvoir ne passera pas, ce pays ne lui appartient pas, nous allons tout faire pour l’empêcher à changer de constitution, sinon il marchera sur nos cadavres”, aurait prévenu Seth Kikuni.
Franck Diongo depuis son exil est de même avis avec ses pairs de l’opposition qui dénonce l’avènement d’une dictature qui veut instaurer le régime actuel.
L’ancien premier Ministre et opposant Matata dit noir sur blanc que ,le problème n’est pas lié à la constitution mais c’est le manque de leadership et l’application de ses dispositions.
” cette même constitution a été violé 39 fois pour empêcher un candidat président de la république, la constitution n’est pas à la base de la situation socioéconomique précaire que traverse le peuple congolais, c’est plutôt le manque de leadership pour conduire les choses de l’État”, a fait savoir Matata Mponyo, lors de la convention de son parti LGD.

De la révision constitutionnelle, l’Udps mal placé ?

Le législateur congolais en rédigeant la loi fondamentale qui régi le pays depuis le 18 février 2006, a posé des conditionnalités à remplir pour une prétendue révision constitutionnelle, on ne peut la faire sur base d’une volonté politique ou d’humeur; dans son article 220,il existe certaines matières qui sont exclues de la révision constitutionnelle, il s’agit du nombre de la durée du mandat du président de la république, la forme républicaine de l’État, le principe du suffrage universel, la forme représentative du gouvernement, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical, mais laisse la possibilité au parlement dans son alinéa premier de changer certaines dispositions mais sous une conditionnalité.
Il existe 3 principes majeurs qui font partis des obligations pour toute révision constitutionnelle.
1.L’Urgence
2.La Nécessité
3.La Priorité.
Quelle est l’urgence ou la nécessité du régime de pouvoir modifier ou changer la constitution à l’heure actuelle ?
La priorité pour le régime actuel serait de répondre aux besoins sociaux de base ou de réviser la constitution pour se maintenir au pouvoir ?
Selon certains langues, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Sociale serait très mal placée de modifier cette constitution car le contexte n’est pas favorable.
En 2011, le régime Kabila qui était seul au pouvoir, avait toute la possibilité de le faire .
Tout reste à savoir jusqu’où les acteurs politiques font devoir placer les intérêts du peuple congolais.

 

©2024 Tokia.cd | Jean Pierre Mway

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