Après des manifestations dans l’est, les ambassades occidentales ont réaffirmé leur position sur le conflit dans la région, exprimant leur soutien à la population locale.

Les affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et le M23, à environ 30 km de Goma, exacerbent la crise humanitaire dans la province du Nord-Kivu. Les déplacés affluent vers la capitale régionale, tandis que des images de membres du gouvernement reproduisant un geste symbolique de dénonciation du silence international circulent sur internet. Ces événements ont entraîné des manifestations, incitant les ambassades occidentales à réaffirmer leur position dans le conflit.

L’ambassade des États-Unis à Kinshasa a exprimé un soutien sans équivoque à une RDC “forte, stable et pacifiée”. L’ambassadrice Lucy Tamlyn a rappelé les conditions fixées par Félix Tshisekedi pour tout dialogue avec Kigali, soulignant l’importance du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC pour parvenir à la paix. Elle a également condamné le M23 et accusé le Rwanda de le soutenir.

À Bruxelles, la ministre belge des Affaires étrangères a également appelé le Rwanda à cesser tout soutien au M23, tout en rappelant à Kinshasa l’importance de s’assurer que les forces loyalistes ne collaborent pas avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

Le Royaume-Uni a souligné que plus de 135 000 personnes ont été déplacées en une semaine dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, suite aux attaques du M23 le 7 février. Londres a condamné l’offensive du M23 et promis de soutenir les initiatives visant à favoriser le dialogue et à promouvoir un retour aux processus régionaux de consolidation de la paix.

Dans cette perspective, Huang Xia, l’envoyé spécial des Nations unies pour la région des Grands Lacs d’Afrique, a rencontré João Lourenço, président de l’Angola et médiateur désigné par l’Union africaine dans cette crise.

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